Valentina Poeta, Amalia Pellegrino
Âme en vol
Âme en vol
La nature a horreur du vide. Selon la philosophie aristotélicienne, la nature évite le vide et se déplace de manière à ce que les gaz et les liquides remplissent chaque espace. Pour les atomistes, c’est le contraire : le vide n’est pas simplement possible, mais rendu nécessaire. Cela devient le principe ontologique de l’existence des entités. Le vide imprègne les atomes, assurant leur mouvement. Dans cette histoire, le vide prend une valeur bidimensionnelle : il est la suspension d'une âme sur le plan physique et transcendant. Le voyage en avion, condition absolue pour soulever le corps, devient une condition préalable pour permettre à l'âme de voler librement dans le ciel. Que se passerait-il si vous acceptiez le vide ? L'énergie créatrice serait activée. Dans le silence du vide, il serait possible d'écouter plus clairement les pensées, donnant ainsi à la voix critique l'opportunité de se perdre et de se retrouver. Nous nous retrouverions dans des vérités archétypales, qui appartiennent à notre essence, mais que nous avons submergées sous les bruits encombrés de la vie quotidienne. Embrasser le vide signifie repousser la pensée logique et rationnelle, pour laisser place au flux pindarique d'idées et d'émotions qui, si on les laisse libres d'émerger, trouvent l'espace pour se faire entendre, avec leur portée impétueuse. Le vide est une condition de potentiel inexploré. Dans ce conte, l’espace est spirituellement rempli. L'âme s'abandonne, se détache presque de la matière du corps, s'échappe de la complexité du monde immanent et s'élève jusqu'à se rapprocher de la nature, pour rester romantiquement conquise par sa beauté majestueuse. L'opportunité créée est la célébration de la redécouverte de soi, dans la pure essence de son expérience. Bon voyage.